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Entretiens, prise de parole en public (2): Range tes mains, elles sont pleines de doigts…

mains-2Regardez vos mains… Oui, là, maintenant…
Est-ce que vous réfléchissez à ce que vous en faites?

Généralement, non.
Et pourtant, dès lors que vous êtes dans une situation à enjeux, vous constaterez qu’on ne sait jamais quoi en faire.

Or, chaque mouvement peut-être interprété par votre interlocuteur, et renvoyer de vous une image qui n’est pas celle que vous désirez.

Pour les occuper, les ranger, généralement, que fait-on et quelle message donne-t-on?

 

 

Position et image

Les mains sur les hanches :

Oui, elles sont posées. Faites le devant une glace et pensez à un acteur célèbre: John Wayne dans ses westerns… Vous voilà donc avec l’image du Cow-Boy.

Les mains dans les poches :

Confortable… Mais qui semble dire «m’en fous», et donne un côté nonchalant.

C’est pas grave, on va trouver autre chose:

Les mains dans le dos :

Ah, mais ça, c’était mon instructeur au service militaire… C’est pas encore ça.

 

Bon, en jouant avec un stylo,

ça devrait faire passer le stress..

Total, l’attention se focalise sur ce nouveau jouet, en se demandant quand vous allez le faire tomber, ou si on ne va pas se le prendre dans l’oeil.

Sans compter que vous risquez de jouer avec le Clic-Clic, qui va bien énerver.

Alors généralement,
on finit par les joindre et les frotter….

Et là, votre interlocuteur peut se dire «il n’est pas à l’aise». Et pour peu que le sujet soit financier, se frotter les mains à ce moment là, c’est comme si vous disiez: «c’est bon maintenant, l’affaire est dans le sac», voire «c’est bon, je les ai bien eu»…

D’où ça vient ?

Déjà, comprendre d’où vient ce besoin.

 

C’est ce qu’on appelle en PNL le besoin d’ancrage.

Nous grandissons dans le ventre de notre mère.

Enfant, lorsque nous pleurions, maman nous prenait dans ses bras pour nous réconforter.

Plus tard, malade ou fatigué, nous nous couchons en position foetale pour mieux nous endormir.

Bref, nous apprenons tout de suite que le contact rassure.

D’ailleurs la preuve, je parie que pendant que vous êtes en train de lire ces lignes, vous avez les pieds croisés, ou les mains jointes 😉

 

Or, sous stress, ce besoin de contact, ou d’auto-contact, devient de plus en plus fort.

Et c’est là que nos mains deviennent gênantes.

mains-1

Alors que faire ?

L’idée est donc de répondre à ce besoin d’une façon qui ne vous pénalise pas.

Quelques petits trucs et astuces que vous pouvez décider de mettre en application.

 

En entretien, prendre des notes.

Oui, je sais, vous avez un stylo, et les pièges ci dessus peuvent réapparaitre.

Mais en prenant des notes, vous utilisez votre crayon à bon escient, et marquez votre intérêt pur ce que vous dit votre interlocuteur.

 

En prise de parole en public :

La technique du barreau.

Prenez un feutre dans une main. Si possible un peu épais. Vous pouvez le serrer aussi fort que vous le souhaitez, et même si vos jointures blanchissent, vous êtes le seul à le savoir.

L’avantage, c’est que vos mains restent libres, et que votre gestuelle reste ouverte. Et dès que vous commencez à vous détendre, elle devine fluide, sans vous embêter. Bref, vous oubliez ce que vous devez faire de vos mains.

Attention toutefois de ne pas jouer avec le capuchon, ça fait encore Clic-Clic et une belle catapulte quand il vous échappe 😉

 

Autre technique: «le petit chinois».

Joignez les mains devant vous, soit en croisant les doigts, soit en vous tenant le poignet. Allez-y, essayez.

Non, non, pas devant le sternum, mais en détendant les bras, en les tenant le plus bas possible.

Pour se lancer dans votre discours, ou en phase d’écoute, ça reste un position relativement confortable, dans laquelle vous paraissez à la fois stable et ouvert.

L’intérêt est que si vous êtes tendu et que vous serrez fort vos doigts, cela ne se voit toujours pas.

Et encore une fois, dès que le stress passe, les mains ne sont pas emprisonnées sur votre bloc note inutile ou dans vos poches, et se libèrent d’elles même.
Enfin, mais plus difficile à mettre en oeuvre, car nécessitant une certaine prise de confiance:

Lâcher tout dès le début.

C’est à dire débuter en faisant l’effort d’ouvrir la gestuelle.

Lorsque vous saluez votre recruteur par exemple, lancez vous franchement et tendez loin le bras pour présenter votre main.

Lorsque vous entrez en scène, partez avec les mains devant, comme si vous essayiez de toucher physiquement votre public.

Bref, déverrouillez tout de suite les coudes et lâchez vous.

C’est un peu ce que font certains acteurs de théâtre quo, pour vaincre le trac, se «jettent» sur l’estrade.

 

Rappelez vous que dans la communication, 55% de votre impact passe par le non verbal (cf Merhabian). Optimisez les…

 

Et vous, quels sont vos trucs?

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