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Avez vous travaillé cet été? Rapport au travail : sommes nous toujours à la p(l)age ?

24 juillet, aéroport d’Orly.

Confortablement installés dans les salons aménagés par IKEA, nous attendons notre vol pour notre lieu de vacances.

Pour tuer le temps, ma femme, architecte d’intérieur, lit ses magazines déco, pendant que je surfe sur le web depuis mon iPhone, regarde mon compte Facebook et tombe sur quelques articles sur MyRHline.com.

2 articles en particulier retiennent mon attention.

Le premier m’informe que 26% des français projettent de travailler pendant les vacances.

Le second quant à lui, présente les français comme champion de l’indiscipline, puisque, en pleine période de jeux olympiques : 1 salarié français sur 5 regarderait en cachette…le sport au bureau, soit 20%.

Qu’est ce qui me frappe dans cette situation ?

ob_25df85_img-0864L’évolution de l’équilibre vie privée / vie professionnelle : vers un équilibre stress / plaisir ?

Dans un premier temps, la corrélation entre ces 2 titres : on s’offusque que 20% des salariés regardent le sport au bureau, tout en apportant un regard réprobateur sur cette société qui pousse 26% des français à travailler pendant leurs vacances.

Cela me rappelle ces autres articles lus sur ces entreprises qui interdisent l’usage des réseaux sociaux en leur sein, mais qui sont ravies quand leurs collaborateurs utilisent leur réseau pour trouver des infos utiles.

Quelques exemples rencontrés : ce comptable utilisant son compte Facebook pour entrer en contact avec l’un de ses confrères et ami pour lui demander un conseil.

Ou encore cet analyste programmeur qui, bloquant sur un projet pour son client, entame la discussion au sein de sa communauté et trouve une âme charitable qui lui parle d’une solution….

Je constate au cours de mes accompagnements, que de plus en plus de personnes rééquilibrent ces 2 temps, vie privée / Vie pro.

Il y a encore quelques temps, le critère de mesure était le temps (sans pour autant que cette répartition soit de 50/50 d’ailleurs).

De plus en plus, le critère évoqué tourne autour du bien être : bien être au travail, bien être en famille. Je suis prêt à consacrer une partie de mon temps perso pour mon travail si l'on me laisse des libertés au boulot.

Bref, les nouveaux critères évolueraient donc d’un équilibre vie privée / vie perso vers un équilibre stress / plaisir : « je peux m’investir au delà de mes heures si je prends plaisir à ce que je fais.

Regardons l’exemple de grandes firmes telles Google : certes, elles demandent à leurs collaborateurs de s’investir, mais elles leur offrent en contrepartie, des occasions de prendre du plaisir et de se détendre.

Les collaborateurs seraient-ils en avance sur les employeurs ?

En effet, regardez sur le net. Je constate vraiment qu’il y a une tendance poussée par les salariés, plus qu’initiée par les entreprises.
Pour preuve, la difficulté à mettre en place des réseaux sociaux d’entreprise (avec une véritable conduite du changement pour les salariés, managers et dirigeants).

Autre preuve : la façon dont sont présentées les entreprises qui valorise le bien être et les loisirs au travail : comme des pionniers, des précurseurs, voire des farfelus.

« Ben oui quoi, ça marche chez Google, mais nous, on ne peut pas le faire !! »

Il y aussi les bonnes intentions contrecarrées par les vieilles habitudes.

Ainsi, une entreprise décide d'installer un coin cocooning et un espace détente, zen. L'endroit choisi est sous le puit de lumière, le même puit de luimière qui arrose tous les bureaux de soleil.
Ainsi, le collaborateur qui s'allonge dans le hamac peut être vue de ses 1 600 colègues et responsables.

C’est quoi travailler ?

Et alors que mes cellules grises se posent toutes ces questions, ces réflexions, je m’arrête, et je regarde autour de moi.

Oh… pas bien loin :

Que fait ma femme : elle lit des magazines déco dont elle se resservira avec ses clients, pour s’inspirer, trouver des idées, se tenir au courant des tendances.

Ahhhhh, elle fait donc partie de ces 26% ?

La pauvre !!!

Et je sais ce que vous vous dites pour certains : « Il est bien gentil Eric, mais lui, qu’est-ce qu’il fait ? Il lit des articles RH en attendant son vol. Lui aussi il bosse »

Et bien oui, dans l’absolu.

Et je me dit tant mieux, car finalement, une partie de ces travailleurs vacanciers sont comme nous : ils « travaillent » pour le plaisir.

D’ailleurs, 20% d’entre eux prennent ce temps de travail comme un plaisir, d’autre comme un prétexte pour s’isoler, ou encore comme un moyen de vivre leur rentrée plus cool.

Bref, une contrainte sous contrôle.

Et vous, quel est votre rapport au travail ?

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